info.archeo.alexandrie.01

Saisie informatique du musée Gréco-Romain d'Alexandrie Travail sollicité par le CEAlex Début 12 juillet 2000 Remis CEA 20 Juillet 2004 Fin 10 janvier 2005 Article remis 30 novembre 2004.Travail personnel Développement scientifique avec l’aide et l’encouragement des spécialistes Compréhension et recherche exhaustive à la portée de tous Base relationnelle complexe Onze bases liées Six bases regroupant les objets du musée et bases Topographie Bibliographie Photos Donateurs Notes

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Lieu : Montpellier - Paris, Hérault - Seine, France

Ingénieur Etudes. Titulaire Master Traitement documentation et bases de données. Chercheur associé EA 4270, CRIHAM. Université de Limoges. Développement scientifique base de données du musée gréco-romain d'Alexandrie. Organisation des bases vers un outil de recherche et de publication. Lieu : Ecole Normale Supérieure, Ulm, Paris, CNRS-UMR 8546. Conception bases de données : archéologie du bâti, site Pompéi. Méthodologie et conception base de données "Décors antiques". Restructuration et bases de données statistiques : "BaseFer" (Proto-hist. celtique) création base de données numismatique et statistique "Faciès Monnaie". Extension de la base "Opus Pompéi" vers la base "Opus Barbegal" , "Opus Alesia" , Opus Genainville. Création base de données "Tessella" pour l'AIEPMA, dpt. "Mosaïques" de l'ENS, création base de données num. : La BaseMonnaie, ENS-UMR 8546. Ecole Française de Rome : Développement et extension base de données "Décors antiques". Création et extension 14 tables de données : Museum d'Histoire naturelle, Nîmes. Création bases de données archéologiques : base "Kharga" et base "Textile".

mercredi, octobre 07, 2009

Archéologie, patrimoine, information et communication

2007 : Communication à l'auditorium du musée Fabre de Montpellier, avec l'autorisation de la DRAC et du personnel de la Direction des musées de France présents ce jour-là, auprès des conservateurs de musée du Languedoc Roussillon.
Suite à cette communication, des interventions ponctuelles permettent l'harmonisation des bases de données de sauvegarde du Musée d'Histoire naturelle de Nîmes, la création de nouvelles bases de données et la finalisation d'une partie du travail.
Sauvegardé en réseau par le service informatique de la ville de Nîmes, l'informatisation de ce magnifique musée est en bonne voie de finalisation.

Libellés :

jeudi, septembre 08, 2005

Archéologie, patrimoine, information et communication

V.infra Les liens utiles en relation avec la bibliographie, les séminaires et les bases de données construites, corrigées ou bien remaniées par l'auteur.
  1. Evolution de la base de sauvegarde des objets du Musée Gréco-Romain d’Alexandrie et développement de son étude scientifique


    L'encombrement est la mort des Musées, E. Breccia, Musée Gréco-Romain (1925 – 1931), p.12.

    Lorsque le Directeur du Centre d’Etudes Alexandrines1, Jean-Yves Empereur, en juillet 2000, me demanda la sauvegarde informatique des registres du Musée Gréco-Romain2 ainsi que la saisie informatique des ouvrages de la Bibliothèque du Centre d’Etudes Alexandrines, il était difficile d’évaluer l’ampleur d’un tel travail.
    L’organisation du temps, au début, était la suivante : saisie informatique des registres du MGR le matin (9h – 14h), puis enregistrement informatique des ouvrages de la bibliothèque du CEA l’après-midi (15h – 19h). Après une période d’essai d’un mois, durée trop brève pour donner forme à ce projet, le Directeur du CEA accepta de prolonger l’expérience de deux mois. L’intérêt suscité par ce travail fit vite paraître évident que de courts séjours ne pourraient permettre d’obtenir un résultat convenable. Aussi le temps consacré à cette tâche se transforma-t-il en des missions de sept à neuf mois par an, sur place.

    L’enregistrement des ouvrages de la bibliothèque du CEA fut terminé au début de l’année 2003. Dès lors, l’objectif principal fut de mettre en place une organisation du temps plus efficace en vue d’intensifier la saisie informatique des registres du MGR.
    Ces registres3, commencés sous Evaristo Breccia4, en 1904, et toujours utilisés actuellement pour la recherche des objets présentent, pour la plupart, un état de délabrement dû à leur ancienneté ainsi qu’au grand nombre de ses usagers. Les photographies sont décollées et parfois absentes, de nombreuses pages manquent – en totalité ou partiellement – l’encre pâlie est difficilement lisible, le papier, victime de l’humidité et des trop nombreuses manipulations, tombe en déliquescence. De plus, le maniement de registres de grandes dimensions (format L. 0,49 x l. 0,32 , ép. 0,45 , poids env. 1 kg ) est difficile. La sauvegarde de ces données prend, pour toutes ces raisons, un caractère d’urgence.

    A ce stade du premier travail d’inventaire des données, dont une version a été remise aux autorités égyptiennes, il nous a paru indispensable de faire le point. Il faut cependant garder à l’esprit que le degré de fiabilité d’une partie des renseignements collectés est incertain : il y a dans les registres manuels des problèmes de concordance entre les numéros d’inventaire, les descriptions et les registres eux-mêmes. Comme nous le verrons, les informations que nous avons réunies pour chaque objet pallient ces imprécisions.

    I. Sauvegarde informatisée des registres du Musée Gréco-Romain

    A. Commentaires techniques

    L’opération de saisie a été effectuée sur le logiciel FileMaker Pro version 4, puis sur les versions 5 et 6. Il s’agit d’une mesure de préservation des informations et de mise à disposition des chercheurs d’un outil leur permettant d’accéder rapidement à chacune des rubriques.
    Cette double finalité implique que les données saisies soient celles des registres recopiés : n° d’inventaire, n° de série, n° d’inventaire supplémentaire, date d’entrée, provenance, matériau, dimensions, description de l’objet, publication de l’objet, observation .
    Ce fichier reste configuré en lecture seule afin que des erreurs de manipulation ne conduisent pas à l’effacement de données. Et pour éviter l’apparition de plusieurs versions différentes, il n’y aura qu’un seul administrateur de la banque.
    Les interventions nouvelles sont limitées à deux cas : à la correction du fichier qui n’a pu être achevée au moment de la remise de la base de sauvegarde et à l’ajout d’une rubrique de localisation lorsque la saisie des indications contenues dans les registres de localisation sera programmée.
    La sauvegarde des registres du musée reste, dans sa majeure partie, une copie fidèle.
    Elle est transcrite dans les rubriques MGR.

    B. Présentation des registres

    L’évaluation de l’ensemble des objets inventoriés sur les registres du musée en juillet 2001 était de 50 000 environ répartis sur dix-neuf journaux d’entrée. Les registres du Musée Gréco-Romain se répartissent en trois catégories : journaux d’entrée, journaux par catégorie d’objets, journaux par localisation.

    1) Les journaux d’entrée
    Ils se présentent sous cinq dénominations différentes.

    a) Il y a douze registres, essentiellement en français, comprenant les objets
    numérotés de manière continue de 1 à 32209. Ces registres, qui sont les plus anciens, continuent à être utilisés aujourd’hui. Ils ont vraisemblablement été commencés sous Breccia, (cf. supra), qui a fait copier les trois premiers registres entrepris par Giuseppe Botti5 depuis la création du Musée6 qui, eux ont disparu.
    b) Nous avons ensuite une série de cinq registres, en anglais, de numérotation
    dite provisoire commencée par Alan Rowe7 en 1942 et encore en usage. Les objets sont numérotés continûment de P8.1 à P.15703. Ils ne reprennent pas les registres précédents, à l’exception de quelques objets.
    c) Un registre, en anglais, dont les numéros commencent par WD pour West Delta a été commencé par A. Rowe (1–505).
    d) A l’heure actuelle, il ne nous a pas été possible de connaître la raison de l’élaboration d’un autre registre, écrit en anglais, dont les numéros commencent par R pour Répertoire (1– 858), ni le nom de la personne qui l’a réalisé.
    e) Nous avons en dernier lieu un registre, écrit en anglais, dont les numéros commencent par G. pour Garden (objets exposés dans le jardin du Musée, 1–1814).

    2) Les journaux par catégorie d’objets
    Ils se décomposent en deux groupes.

    a) N.Alex. pour numismatique alexandrine, écrit en anglais. Il s’agit de deux registres concernant des monnaies (extraction partielle des registres précédents).
    b) P désignant le registre des papyrus, en anglais (extraction partielle des registres précédents).

    3) Les journaux de localisation
    Ils comprennent plusieurs séries.

    a) Deux séries de registres, en français et en anglais, entrepris dans les années 1960 lors d’un récolement des objets du musée : une série en A (dix registres) et une série en B (dix registres). Ils reprennent les indications des journaux d’entrée, en ajoutant l’indication de la localisation des objets du musée à la date de la rédaction des registres.
    b) Les registres des sites archéologiques d’Alexandrie, en arabe, qui reprennent les indications des journaux d’entrée et mentionnent les objets appartenant au Musée Gréco-Romain exposés dans les sites archéologiques d’Alexandrie.
    c) D’autre part, il existe des fiches cartonnées, en français et en anglais pour chaque objet, portant parfois des indications supplémentaires par rapport aux registres.

    C. Elaboration d’une fiche technique

    Nous avons donc conçu une fiche informatique permettant de visualiser facilement et rapidement l’ensemble des données des registres.
    Nous pouvons observer qu’une telle fiche (fig. 9) reprend les rubriques du journal d’entrée auxquelles nous avons ajouté une rubrique intitulée « Nature » destinée à recevoir la détermination exacte de l’objet. Si l’introduction de cette nouvelle rubrique a donné au travail tout son intérêt, car la saisie pure et simple des informations des journaux d’entrée est une tâche assez contraignante et monotone, elle s’est révélée si délicate à renseigner que nous l’avons – par dérision - baptisée « la rubrique du désordre ».
    En effet, pour essayer de déterminer la fonction de certains objets dont la description est quelque peu confuse dans les registres, le matériau indéterminé, l’utilisation inconnue, la photographie quelquefois minuscule (fig. 1-2-3) et de mauvaise qualité, il a fallu demander à voir l’objet en question. Si les premières démarches ont apporté beaucoup de satisfaction, il est vite devenu évident que la détermination et la classification appartiennent plus précisément aux spécialistes de chaque catégorie d’objets, dont la collaboration nous apparaît de plus en plus indispensable.






Fig.1. Inv. n° 8768 (Cl J. Carayon) Fig.2. Inv. 7878 (Cl J. Carayon) Fig.3. Inv. 13305 (Cl J. Carayon)




Nous donnerons huit exemples des difficultés inhérentes à la détermination des objets enregistrés qui illustrent les différents aspects de cette quête de leur nature exacte. La comparaison entre la lecture de la description des journaux d’inventaire du MGR et celle des publications se rapportant aux mêmes objets permet de cerner les problèmes rencontrés.

1) La description
Les descriptions peuvent présenter des différences sensibles.

Fiche Musée : n° 08417
Description MGR : Lampe à suspension en forme de maisonnette .
Description Publication : Lanterne représentant le phare qui devait être accrochée dans les pièces d’habitation ou servir aux déplacements des Alexandrins dans leur ville à la nuit tombée. Cette pièce figure parmi les plus anciennes représentations de phare.
Datation : IIe s. av. J.-C.
Publication : Empereur, Jean-Yves, La Gloire d’Alexandrie, 1998, p.100, n° 60.
Nous constatons dans ce cas une simple petite erreur (lampe) de la description MGR, trop évasive pour indiquer la nature et le terme exacts, corrigés ensuite grâce à la publication (lanterne). Aucune datation n’est indiquée sur le registre.

Fiche n° 23169
Description MGR : naos avec une femme debout au milieu.
Description publication : lampe représentant Aphrodite dans le temple d’Hathor, restaurée à la base (on restituera deux becs à l’avant du stylobate du temple), curieux mélange d’architecture égyptienne et de sculpture grecque.
Datation : IIe - Ier s. av. J.-C.
Publication : J.-Y. Empereur, La Gloire d’Alexandrie, (1998), p. 249, n° 194.
Ici, nous nous apercevons que la description MGR entraîne une grossière erreur sur la nature même de l’objet qui n’est pas un naos, mais une lampe, erreur corrigée grâce à la publication qui remet chaque objet dans son contexte avec la datation, non précisée dans le registre.

Fiche n° 24508
Description MGR : fragment de verre coloré.
Description publication : plaque à décor floral en verre, groupe assez important numériquement et techniquement très homogène, se distingue clairement des autres éléments d’incrustation. Elles sont composées de sections de baguettes préfabriquées présentant des motifs floraux schématiques qui sont insérées ou disposées les unes à côté des autres dans une masse de verre bleu opaque afin de former une composition florale ordonnée. De grande taille, ces pièces entraient peut-être dans des décorations murales ou bien ornaient des meubles.
Datation : IIIe s. av. J.-C.
Ici la détermination de l’objet était impossible sans le recours à un spécialiste9 du fait de sa rareté, ce qui le rend d’autant plus précieux.
Même chose pour la datation inexistante sur le registre.

Fiche n° 9042
Description MGR : figurine de jeune fille debout, coiffée d’une guirlande de fleurs, restes de couleurs.
Description publication : catégorie des Tanagras, reprend dans ses grandes lignes le type de la « Sophocléenne » sculpture dont l’original, daté vers 340-330 av. J.-C., est attribué à Praxitèle (artiste qui a beaucoup travaillé en Béotie) ou à son école.
Datation : vers 230 av. J.-C.
Publication : P. Pelletier-Hornby, La Gloire d’Alexandrie (1998), p. 260, n° 200 ; H. Riad, Guide aux Monuments alexandrins (s.l.n.d.), p.158, fig. 42.
En aucun cas, l’auteur de la base ne peut imaginer que cet objet simplement décrit comme une statuette de terre cuite puisse être une Tanagréenne, objet de grand intérêt pour le MGR, toujours sans aucune précision de datation sur le registre.

Fiche n° 3357
Description MGR : portrait de roi sans la double couronne.
Description publication : Ptolémée VI (181-145) av. J.-C.
Datation : 180-145 av. J.-C.
Publication : F. Queyrel, La Gloire d’Alexandrie, (1998), p.214, n° 160 ; E. Bernand,
Alexandrie la Grande, (1998), p.327 et p.361, n° 27 ; H. Riad, Guide aux Monuments alexandrins (s.l.n.d.), p.106.
Le portrait d’un roi resté anonyme sur le registre reprend son identité et tout son intérêt historique : Ptolémée VI, roi d’Alexandrie.

Fiche n° 3908
Description MGR : tête de femme, le cou et le nez cassés.
Description publication : tête de reine Lagide : Cléopâtre I ou Cléopâtre II.
Cette tête d’une statue une fois et demie plus grande que nature représente une reine reconnaissable à son diadème et à l’expression individuelle de ses traits. Elle faisait partie d’un groupe exposé dans le sanctuaire de Sarapis associée à une image de Sarapis qui était sans doute assis, et à une statue de roi Lagide. H. Kyrieleis, qui a reconstitué ce groupe, propose d’identifier la reine comme Arsinoe III en relevant que son style pathétique contraste fortement avec ses images monétaires et les portraits plastiques les plus certains (tête de Boston, n° 157). La comparaison avec l’iconographie d’Arsinoé III amène à rejeter l’identification proposée pour la tête du Sarapéion : Arsinoé III a une petite bouche, avec des lèvres minces, des sourcils qui dessinent un arc harmonieux, des joues peu pleines et un visage qui épouse la forme d’un triangle. Ici, la bouche charnue, les sourcils gonflés au-dessus de l’angle externe de l’oeil, les pommettes saillantes et le visage qui s’inscrit dans un ovale ramassé en hauteur permettent de rapprocher la sculpture d’une image monétaire identifiée comme Cléopâtre I par H. Kyrieleis. L’étude de roi Lagide qui fait pendant à celle de la reine (n° 54) fournit un indice précieux : elle ne saurait représenter Ptolémée IV, mais a toute l’apparence de Ptolémée VI, dont le portrait est bien connu grâce à des monnaies et des oeuvres plastiques. La reine qui faisait paire avec Philométor ne peut donc être que son épouse, Cléopâtre II (175-174/116-115 av. J.-C.) ou sa mère Cléopâtre I (196?-173 av. J.-C.).
Datation : F. Queyrel : 1ère moitié du IIe s. av. J.-C.; B.Tkaczow : 2ème moitié du IIIe s. av. J.-C.
Publication : F. Queyrel, La Gloire d’Alexandrie (1998), p.96, n° 53 ; B. Tkaczow, Travaux Centre Polonais (1993), p.188, n° 10; H. Riad, Guide aux Monuments alexandrins (s.l.n.d.), p.128et129, fig. 32.
Même exemple que précédemment mais pour une reine : ici, la discussion amène à reconsidérer l’identification du personnage de la fiche n° 3357.

Fiche n° 25999
Description MGR : situle du type dit de Gnathia avec décor polychrome sur fond noir, recomposée d’après fragments, elle avait déjà été cassée et recomposée dans l’Antiquité (voir les petits trous pour la jonction des fragments).
Description Publication : bol en céramique de Gnathia, vase à vernis noir et décor, sont relativement courant à Alexandrie : ils étaient importés d’Italie (pour l’essentiel de Tarente), où ils furent fabriqués entre le milieu du IVe siècle et le premier quart du IIIe siècle av. J.-C.
Datation : vers 300 av. J.-C.
Publication : M.-F. Boussac, La Gloire d’Alexandrie (1998), p.266, n° 209 ; M. Pfrommer, Roots and Contacts : Aspects of Alexandrian Craftsmanshi , Alexandria and Alexandrinism (1996), p.179-182 ; H. Riad, Guide aux Monuments alexandrins (s.l.n.d.), p.152 et 153, fig. 40; A. Rowe, BSAA (1939), n° 35 ; H. B.Walters, History of Ancient pottery (1905), 01, p. 85 et 226 - 417, p.165 ; A.B. Walters, Catalogue of Greek and Etruscan Vases in the British Museum (1896), p. 23.
Ici la situle, objet à connotation cultuelle, devient un bol.

Les erreurs possibles pour la détermination de la nature sont extrêmement fréquents comme ces quelques exemples parmi tant d’autres nous le démontrent clairement tout en laissant la porte ouverte à d’autres identifications possibles. On s’aperçoit que la pauvreté des mentions peut être considérablement enrichie par l’identification du rôle de l’objet dans une série mal définie, sans oublier la reconnaissance d’un personnage historique. Il ne sera meilleur exemple qu’un regard attentif porté sur les fiches d’une recherche de six objets choisis pour démontrer ces difficultés, et du résultat obtenu quant à leur détermination, en comparant les deux mêmes fiches, l’une (fig. 11) au début de la sauvegarde , l’autre (fig. 12) complétée et corrigée après étude des publications. Pour les six objets recherchés, six erreurs de détermination apparaissent dans la base de sauvegarde. Les deux plus grossières, avant étude des publications, sont le n° 3182 qui était une figurine et devient un élément d’architecture, ainsi que le n° 5526 qui était une figurine et devient un oinochoe.

2). Les mêmes problèmes d’identification se présentent pour la détermination exacte du matériau

Fiche n° 3536
Matériau MGR : pierre noire.
Matériau publication : portrait miniature d’Auguste en verre, représenté en princeps, fait partie de toute une série de portraits miniature qu’inaugure la famille royale macédonienne. Devait former une statuette d’une vingtaine de centimètres.
Publication : M.-D. Nenna, La Gloire d’Alexandrie (1998), p. 287, n° 236 ; G. Grimm, Götter Pharaonen (1978), n° 135.
Confondre de la pierre avec du verre est la preuve ici que chaque fiche du MGR doit être contrôlée sur l’original.

Fiche 6023
Matériau MGR : jaune ancien.
Description MGR : pierre gnostique, recto : reste d’inscription, verso : partie inférieure de personnage debout, fragmentaire.
Publication : G. Botti (1900),12, n° 483.
Publication ancienne qui ne donne pas l’indication du matériau, seulement une couleur, cependant il s’agit peut-être de marbre, le « giallo antico » comme nous le suggère Alix Barbet que nous remercions pour sa remarque. Une vérification est donc à faire et à confier à un spécialiste.

Fiches n° 88, 122, 133 etc.
Matériau MGR : monolithe.
Dans le cas très fréquent d’une détermination vague du matériau, une entorse à la convention de saisie a été faite : la correction « calcaire nummulitique » a été apposée dans la rubrique matériau MGR, après une déduction logique : dans les registres d’entrée du MGR, nous trouvons très souvent ce mot monolithe ou bien le mot numulite [sic] accolé au mot calcaire dans la rubrique « Matériau MGR ».

Fiche 14066
Matériau MGR : pierre blanche.
Description MGR : ostrakon, silex ? avec écritures à l’encre.
Pas de publication.

Fiche 952
Matériau MGR : porcelaine.
Description MGR : petite figurine de chatte.
Pas de publication, mais il semble que cet objet soit de l’époque pharaonique or la porcelaine n’existait pas alors. Il s’agit sans doute de faïence ou de fritte mais l’examen d’un spécialiste le précisera.

Fiche 11579
Matériau MGR : tableau.
Description MGR : reproduction de la peinture découverte dans un souterrain de Mafrousa.
Tableau n’est pas un matériau, ce type d’erreurs employé pour les tableaux, plans, aquarelles, photographies et phototypies a été aussi corrigé chaque fois que possible en distinguant bien le support réel.

Le matériau « pierre » est employé, dans la rubrique « Matériau MGR », aussi bien pour des objets sculptés, des petits objets du type silex ou pour des bijoux, ce qui présente, dans le cas de ceux-ci, une double difficulté puisque nous ne pouvons déterminer si ce sont des pierres ordinaires de grande taille ou des pierres de taille réduite, précieuses ou semi-précieuses.

Exemples :
n° P.1679 : Green stone (A big bead).
n° P. 2352 : Stone (Two floor slabs fragments of various colours stones from floor of this hall).
n° P. 2372 : Black stone (Part of statue ?).
n° P. 2505 : Stone grey (Peble with one side cut and polished as it for cameo).
n° P. 4881 : Stone ? (Athelits grip , Roman).
n° P. 5020 : Coloured stone (Button).
Comme on l’aura compris, ces quelques exemples illustrent la difficulté de la saisie du fait que le matériau n’a pas été clairement défini.


3). Les objets de nature indéterminée
Ils sont multipliés par l’imprécision des descriptions dont nous énumérons quelques exemples.

N° 13246 : description musée : Disque (os).
N° 13307 : description musée : Sommet de tablette avec trou, légende (os).
N° 09603 : description musée : Fragment cylindrique (os).
N° 02089 : description musée : Corne sur un autel (terre cuite).
N° 08768 : description musée : Brique signée par MIAOEO (terre cuite).
N° 07878 : description musée : Une baignoire , restaurée (terre cuite).
N° P.14004 : description musée : A proke with straight shaft and leaf-shaped end with midrib (bronze).
N° P.14914 : description musée : Elément à une […] munie d’un [...]. (bronze).
N° P.14770 : description musée : Plaque en forme d’un gentil set masculin, dos lisse (pierre).

Ces objets très nombreux peuvent être indifféremment des éléments de jeu, des figurines, des éléments d’incrustation etc.

4). La photographie

Les clichés n’apportent pas vraiment une information exploitable (Fig.1-2-3).C’est pourquoi l’intervention de spécialistes est à envisager lors de la seconde phase du travail. De même, une recherche bibliographique exhaustive et l’étude des nombreux et anciens contextes de fouilles, visant à repérer les objets non identifiés, sont aussi à développer.
Toutes ces actions favoriseront l’enrichissement du fichier informatique.



II. Evolution de la base de sauvegarde en base de recherches

A) Aide ponctuelle de quelques spécialistes

Dans un premier temps, le dépouillement des catalogues et publications concernant un nombre considérable d’objets du Musée Gréco-Romain, l’aide précieuse de tous les spécialistes passant par le Musée (que nous remercions pour leur efficacité, leur gentillesse particulière, leur disponibilité et leurs conseils avisés), ont aidé à renseigner la rubrique « Nature ».

B) Ajout de nouvelles rubriques (fig. 10)

Les rubriques10 et leur différentes listes de valeur11 sont en constante évolution et de nouveaux champs (cf.note10) correctifs « publication » viennent s’ajouter à ceux de la fiche constituée lors de la première saisie au début de notre travail.

1) « Provenance publication » : est notée dans cette rubrique la provenance de l’objet telle qu’elle est indiquée dans une publication récente.
2) « Mode d’acquisition publication » : sont indiquées les circonstances dans lesquelles l’objet a intégré le MGR (don et nom du donateur, achat, découverte occasionnelle, envoi du Service des Antiquités, saisie des douanes, envoi d’autres musées, fouilles, etc.)
3) « Matériau publication » : apparaît ici le matériau de l’objet analysé par un spécialiste.
4) « Dimensions publication » : sont indiquées les dimensions réelles prises par l’auteur de l’étude.
5) « Polychromie publication » : une annotation de couleur n’étant pas systématiquement portée dans les descriptions des registres, l’étude de l’objet par un consultant la fait apparaître.
6) « Etat de conservation publication » : l’état de conservation de l’objet n’est jamais noté dans les registres, l’étude de l’objet par un collaborateur le fait apparaître ici.
7) « Contexte de fouilles publication » : l’étude du déroulement des fouilles au cours du siècle dernier permet de donner un contexte de fouilles plus précis à certains objets. Exemple : P.97­67 : Area North and North East of Great Early Christian Wall shown on map attached to previous page marked D. Le plan qui devrait être dans le journal d’entrée a disparu : son étude éventuelle permettrait de donner une localisation précise à chaque objet dans un contexte général qui est, dans ce cas précis, le Sarapéion.
8) « Description publication » : lorsque la description du musée est trop confuse, un résumé de la description issu de la publication de référence replace l’objet dans un contexte qui permet d’en donner sa fonction.
9) « Localisation salle MGR » : la localisation notée dans les registres de série est ancienne, de nombreux objets sont difficiles à repérer. De plus, elle est généralement écrite en arabe. Pour une localisation plus sûre des objets (éparpillés quelquefois dans plusieurs réserves), il a paru plus simple de travailler avec chaque conservatrice responsable des objets, et de vérifier avec ses propres notes. Désormais, les objets ont non seulement une localisation issue des registres (à saisir), mais le nom des nouvelles conservatrices qui en sont responsables. L’ensemble de ces données permettra la localisation d’un maximum d’objets avec un minimum d’erreur.

C) Création de nouvelles bases de données

Le développement scientifique de la base de sauvegarde n’était pas envisageable pendant le déroulement de la saisie des objets. Devant la complexité des sources de renseignements et la nécessité de croiser toutes les données sans en exclure aucune, j’ai donc décidé, indépendamment du travail de saisie, d’apporter un soin tout particulier à l’élaboration de nouvelles bases de données directement liées à chaque nouveau champ12de la base de recherches : bases Toponymie-Topographie, Donateurs, Bibliographie, Photographies et dessins, Objets d’Alexandrie situés hors d’Egypte (musées, collection particulières etc.)


1). Base « Toponymie-Topographie » : 574 fiches (fig. 4)

Lors des transcriptions, une grave difficulté est apparue pour retrouver les lieux précis de découverte à partir de la rubrique « Provenance MGR ».
La toponymie changeante des lieux au fil des siècles, les orthographes variées pour des toponymies différentes ou similaires, la transcription de l’alphabet arabe à l’alphabet latin, l’imprécision ou l’absence de provenance font comprendre la difficulté que rencontrent ou rencontreront les usagers des registres pour retrouver les objets qui se réfèrent à cette rubrique.
Nous relevons quelques exemples typiques pour trois cas de figure représentatifs des difficultés rencontrées.

a) Un même site a plusieurs noms :

- Théadelphie = Batn el-Hérit = Hérit = Harit.
- Naucratis = Kôm Gaïf = Kôm El-Gief = Kôm Ga'eif = Kôm el Niqrach = El-Nibeira = El-Noqrâash.
- Tanis = Sân El-Hagar.
- Kôm-El-Khanziri = Kôm El-Kaualed = Kôm El-Khairy = Kôm El-Haualid = Pachnemounis.
- Alexandrie : Hôpital grec = Hôpital Cozzica.

b) La consonance extrêmement proche de deux lieux différents prête aussi souvent à confusion :

- Kôm Faraïn (Tantah = Tanta) : situé dans le Centre Delta, province de Gharbieh, Markaz de Tanta, Atlas of Egypt 1, Lower Egypt (1912), p. 625, pl. V, VI.
- Kôm El-Firin (Kôm Firin) : situé dans le Delta Nord, près de Kôm El-Hisn, Gouvernorat de Béhéra, Markaz de Damenhour, Atlas of Egypt 1, Lower Egypt (1912), p. 50, pl. V, IX;
Baines, J., Malek, J., Atlas of Ancient Egypt (1995), p.170, Gouvernorat de Béheira.
En réalité, cette région renferme plusieurs sites archéologiques dont certains représentent des villes antiques, comme Naukratis, Kom Firin, Kom El-Hisn et Kom Abquaein.

c) Certains lieux totalement différents portent le même nom, en particulier pour certains Kôms :

1) Kôm El-Ahmar : 50 kms environ d'Alexandrie, à 10 kms de Bessentaouy, Guide bleu (1982), p.373.
Gouvernorat de Gharbiyya, Markaz Mamt. El Borollos, Atlas of Egypt 1, Lower Egypt (1912), p. 4-6, pl. II.
L'une des localités de notre inspectorat les plus fertiles en trouvailles est la localité de Kôm El-Ahmar, près de Damenhour : Adriani, A. Annuaire du MGR (1935–1939), p. 163.
2) Kôm El-Ahmar, Gouvernorat de Gharbiyya, Markaz Sherbin, Atlas of Egypt 1, Lower Egypt (1912), p.6, pl. I, X, près Oxyrhinkhos.
Très nombreux papyrus découverts sur le site qui en font le site le plus connu de l'époque impériale, J.Yoyotte, P.Charvet, S. Compertz, Strabon, Le voyage en Egypte (1997), p.152, n° 374.
Fouilles du MGR : (1928-1930) : E. Breccia, Musée gréco-romain (1925-1931), p. 60.
Fouilles Grenfeld et Hunt, pratiquées depuis 1897 jusqu'à 1907 : Breccia , E., Musée gréco-romain (1925-1931), p. 60.
3) Kôm El-Ahmar, Gouvernorat de Gharbiyya, Markaz Fouah, Atlas of Egypt 1, Lower Egypt (1912), p.12, pl. II, VIII, à côté d’El-Minieh.
4) Kôm El-Ahmar, Gouvernorat de Gharbiyya, Markaz Sherbin, Atlas of Egypt 1, Lower Egypt (1912), p.15, pl. II, IX, à côté de Hiéraconpolis.
Fouilles Quibell (1897-98), célèbre plaquette de schiste « Palette de Narmer ».
5) Kôm El-Ahmar, Gouvernorat de Gharbiyya, Markaz Talkha, Atlas of Egypt 1, Lower Egypt (1912), p. 27, pl. I, VIII.

Ces difficultés ne sont pas nouvelles. La géographie de certains lieux s’est beaucoup modifiée, une nouvelle toponymie est quelquefois apparue tout en conservant l’ancienne, redoublant l’incompréhension due à la complexité de ces variations géographiques et toponymiques en langue arabe. A notre connaissance, les derniers plans cadastraux établis par l’Egypte datent de l’année 1947. La localisation actuelle des anciens sites de fouilles ou diverses provenances des objets appartenant au MGR nécessiterait une superposition de plans nouvellement établis avec les anciens plans cadastraux. Je cite E. Breccia à propos de Kôm el-Ahmar :

L'Inspectorat annexé au MGR d'Alexandrie comprend 150 kimans13 environ. Une grande partie marque l'existence de pauvres villages ou de fermes. Par conséquent, les monuments y sont très rares et le mobilier des misérables maisons (lorsqu'il en était resté après l'abandon définitif de la localité), a été réduit à néant par l'humidité et les agents atmosphériques. Au cours du XIXe et du XX e siècles, les sebbakhin ont achevé l'oeuvre de destruction. Le relèvement agricole du Delta a été tellement intense que les sebbakhin ont fait disparaître ou ils ont profondément et largement entamé non seulement les collines peu étendues et médiocrement élevées, mais aussi presque tous les kimans qui couvraient les ruines de certaines villes assez importantes : telles par ex. : Kôm El -Guizeh (Schedia), El-Karioun (Chereum), El-Neguilah, Kôm El-Ahmar, Kôm el-Tougala (Bérénice?), Kôm El-Trugui (Teroge) [....] l'étude de ces emplacements sont indispensables en vue d'une meilleure connaissance archéologique et topographique de la chôra alexandrine. Breccia E. Musée Gréco-Romain (1931-1932), p. 22.

Ces quelques exemples nous permettent de constater non seulement la complexité des termes employés mais, également, mettent en évidence le risque d’erreurs encouru devant certaines similarités orthographiques de noms de lieux totalement différents.
Face à cette étonnante complexité, il a fallu développer une base de données FileMaker Pro 6, qui, dans un premier temps, donne toutes les différentes orthographes du même nom de lieu. Celui-ci a fait ensuite l’objet de recherches par l’auteur dans les atlas, cadastres, publications et registres MGR afin de préciser sa localisation exacte et toutes ses occurrences dans la littérature archéologique.
Les références bibliographiques pour chaque mot relevé sont indiquées sur la base. Elle est destinée à une recherche plus rapide des provenances. Elle a aussi été pensée pour une uniformisation orthographique et toponymique qui a été choisie, dans un second temps, en fonction des termes les plus souvent employés.
Cette uniformisation est reproduite dans une nouvelle rubrique intitulée « Provenance Public. » (fig. 10) liée à la base Topographie.

Cette base évolue actuellement avec une rubrique contexte de fouilles (rubrique « Composants ») de la base Topographie (fig. 4), où il est noté, en désordre dans un premier temps, les explications des fouilleurs données dans les BSAA14, les Rapports du Musée ainsi que sur les réflexions des intervenants parues sur diverses publications.
Chaque contexte discuté, retrouvé ou supposé est noté dans la base topographique, toujours avec la ou les références des publications.

[…] encore qu'un lourd handicap pèse sur les tentatives d'interprétation : trop souvent, le lieu de la trouvaille est inconnu, ou n'a pas été précisé. Connaître le lieu de provenance décuple l'intérêt d'une sculpture ou d'une inscription…A.Bernand, Alexandrie la Grande (1996), p.21.

Grâce aux Rapports et aux Annuaires du musée, peut-être aussi en glanant des renseignements auprès des Alexandrins collectionneurs, il serait possible de reporter sur une carte détaillée d'Alexandrie l'indication de tous les lieux de provenance établis de façon sûre: ici, telle statue, là, telle inscription; là, des fragment de poterie, etc. Alors, disposerait-on de cette carte archéologique d'Alexandrie, qui, faite à l'image de la carte archéologique de la Gaule, donnerait l'état présent des découvertes, reportées sur le terrain même.
C'est la physionomie de l'ancienne Alexandrie qui se profilerait de la sorte. A.Bernand, Alexandrie la Grande (1996), p.22.

[…]Un tel travail exigera la collaboration étroite des hellénistes, des historiens et des égyptologues, et l'appel aux différentes disciplines de l'archéologie. A.Bernand, Alexandrie la Grande (1996), p.22.

Ces quelques réflexions de Mr. André Bernand nous démontrent clairement les difficultés récurrentes liées à la topographie égyptienne, le besoin de précision du milieu scientifique quant à la provenance exacte des objets, ainsi que la collaboration nécessaire entre les différentes disciplines de l’archéologie pour venir à bout de ces problèmes.


Fig. 4. Exemple d’une fiche de la base « Topographie »



2). Base Donateurs : 566 fiches (fig.5)


Le champ « Provenance MGR » contient, outre les noms de donateurs, d’autres précisions quant au mode d’entrée des objets au MGR, tel que saisie des douanes, découverte occasionnelle etc.
L’apparition du nom d’un donateur sans prénom sur un des registres MGR au tout début du XX e siècle, son absence pendant quatre décennies, puis la réapparition du même nom ont fait comprendre qu’il s’agissait d’une génération différente de donateurs pour un patronyme et une famille identiques. Pour un objet donné, une généalogie succincte de ces différents donateurs était donc nécessaire à établir, offrant très certainement la possibilité de définir, au moins dans un premier temps, la date d’entrée au MGR et l’origine d’un objet doté de peu de références ou sans références du tout.
Dans l’optique de faciliter la recherche, les orthographes des patronymes, souvent notées différemment, ont dû être uniformisées d’après la réalité des documents officiels diversement archivés ou produits par les membres de la famille encore en vie.
Nous trouverons ci-dessous, quelques exemples succincts de donateurs reconstitués à partir de quatre fiches différentes de la base Donateurs. Nous constaterons que plusieurs générations se succèdent, que les noms sont orthographiés différemment (au moins deux d’entre eux15 ont été repérés comme donateurs par le MGR à des époques différentes). Sur les registres, le prénom n’est pas toujours noté. Or, connaître le donateur réel ajoute à la compréhension des mouvements des objets ainsi qu’à l’histoire des collections.


Père : Zogheb Joseph.
Enfants : Zogheb Michel, Comte (ou Zughayb).
Dagmah
Patrice
Cousin des enfants : Zogheb Alexandre, Max. Comte ( Zughayb), archéologue amateur.
Renseignements sur Alexandre :
[.....] pour les trois Zogheb, eux-aussi d'origine syrienne, qui étaient respectivement consul général, consul et chancelier du Mexique, Robert Ilbert, Alexandrie, 1830-1930 (1996), n° 1, Biblio. d'Etudes 112 - 1, p. 81.
[ .....] espagnols, consuls du Mexique ou sujets locaux [ .....] : Robert Ilbert, Alexandrie , 1830-1930 (1996), n° 1, Biblio. d'Etudes112 - 1, p. 90.
Alexandre était aussi Vicomte de la Couronne de Savoie ( Ilbert, Alexandrie 1830-1930 (1996), p. 97 ).
Membre du Comité Général du MGR et de la bibliothèque en 1897 : Rapport du MGR (1897), p. 62.
Zogheb, Antoine, Comte ( Zughayb ).

Fig. 5. Exemple d’une fiche de la base « Donateurs »



Les publications et divers ouvrages (allant jusqu’aux bottins mondains de l’époque ainsi qu’aux annuaires téléphoniques) font évoluer cette base. Lorsque c’est possible, la situation géographique et professionnelle de chaque personne, un panorama de sa vie etc. sont notés. Ces informations découlent de renseignements imprimés et ne peuvent porter atteinte à la vie privée des éventuels descendants de ces dynasties de donateurs.
Découlant de cette base Donateurs, fut créée pour la base de recherches une rubrique « Mode d’acquisition » (fig. 10).


3). Base Bibliographie : 375 fiches (fig. 6)

L’énorme documentation consultée pour obtenir ces informations a conduit à développer une Base FileMaker Pro 6 Bibliographie avec les références précises des publications, nom long (intitulé complet), nom court (titre abrégé), date, et les cas dans lesquels elles ont été consultées. La terminologie de cette base sera peut-être modifiée plus tard.

Fig. 6. Exemple de fiche de la base « Bibliographie ».



4). Base des objets en provenance d’Alexandrie situés dans des musées extérieurs à l’Egypte ou dans des collections particulières (Fig. 7).


Le suivi de ce travail et la consultation de cette documentation ont amené à s’intéresser aux objets situés à l’extérieur d’Egypte et qui proviennent d’Alexandrie.
D’une recherche particulièrement difficile pour retrouver un objet découle la création de la nouvelle base FileMaker Pro 6 : Objets en provenance d’Alexandrie situés dans des musées extérieurs à l’Egypte ou dans des collections particulières.
Cette base a été créée en juillet 2004. Comme nous le voyons, l’outil informatique très souple, permet d’ajuster en permanence les différentes bases aux nouveaux besoins de la recherche qui se font jour.

Fig. 7. Exemple de fiche de la base « Objets en provenance d’Alexandrie situés à l’extérieur de l’Egypte ».


Pour nourrir cette nouvelle base, un réseau de correspondants des différents musées ayant des collections égyptiennes est à mettre en place.

Breccia (cf. supra) n'eut de cesse, dans tous ses rapports, durant toute sa fonction de conservateur au MGR, de réclamer un récolement de tous les objets d'Alexandrie situés à l'étranger[…]Rapport MGR (1904-1905), p. 10.


5). Base « Photographies et dessins » (fig. 8)

Créée avec le logiciel FileMaker Pro 6, cette base regroupe pour l’instant quelques photos et dessins des registres du Musée Gréco-Romain, pris au hasard, sans aucun critère particulier de sélection , l’objectif étant de démontrer que la recherche sera moins fastidieuse si les rubriques et clichés de la base photographique sont consultables sur la base de recherche elle-même, par conséquent sur un seul et même fichier. En effet, la création de fichiers liés obligatoires pour adjoindre des photos entraîne des risques de détérioration16.

Fig. 8. Exemple de fiche de la base « Photographies ».



Le nouveau logiciel FileMaker Pro 7 permet désormais d’insérer une ou plusieurs photographies de tous les objets sur la même base de façon quasi illimitée. Un essai avec quelques clichés non professionnels est concluant.
Afin d’éviter une création de fichier lié avec l’ancienne version File Maker Pro 6 qui rendrait la base de recherches trop fragile, le logiciel FileMaker Pro 7 et des photographies professionnelles sont désormais nécessaires pour passer à un développement rapide de cette base. C’est le but que nous devons nous fixer si nous voulons que tout ce travail de « défrichage » serve maintenant à un nombre croissant d’usagers.

6). Base « Anthologie »

Devant l’importance et la complexité des informations recueillies et pour essayer de clarifier les données, en septembre 2000, une première base File Maker Pro 6 Anthologie fut créée, qui, comme son nom l’indique, est un simple recueil regroupant histoire ancienne et contemporaine d’Alexandrie, archéologie, topographie, toponymie, donateurs, architecture, histoire du MGR, liste de tous ses conservateurs, de sa marche, de son évolution, et de tout ce qui pouvait faciliter l’avancée du travail. Elle continue à être en usage mais est devenue une simple référence pour retrouver certains détails importants. Elle est toujours alimentée.
La richesse, le flux sans cesse accru des informations recueillies ont conduit à la création des différentes bases pré-citées pour une meilleure recherche dans chaque domaine.

Fig. 09. Exemple de fiche de la base de sauvegarde initiale première génération.




Fig.10. Exemple de fiche de la base de recherche dernière génération.




III. Relations entre la base de sauvegarde et la base de recherche et intérêt de celle-ci

La base de sauvegarde initiale comprenait un total de dix-huit rubriques reprenant les indications des registres d’entrée du MGR contre trente-une rubriques pour la dernière version de la base de recherches. Les rubriques de la base de sauvegarde nous indiquent, en priorité, les renseignements administratifs ainsi qu’une description sommaire, matériau et dimensions non contrôlés de l’objet. Les rubriques supplémentaires de la base de recherches nous renseignent, après étude des publications ou consultations des spécialistes, sur la description complète de l’objet : Nature, Description, Inscription, Polychromie, Matériau, Etat de conservation, Dimensions, Date de découverte, assortie de son analyse scientifique : Datation, précisions importantes concernant la fabrication , l’époque , le style de l’objet ou encore l’atelier qui le produisit et de sa documentation : Bibliographie générale de l’objet, Photographie, Dessin.

A). La recherche et sa présentation

1) De multiples possibilités de recherches, des plus simples aux plus affinées, sont offertes au chercheur avec un délai de temps restreint.

Nous pouvons par une seule requête demander à ce que s’affichent, par exemple, certaines figurines du musée ( rubrique « Nature », cliquer avec la souris dans la liste de valeurs qui s’affiche sur le mot « Figurine ») en bronze ( rubrique « Matériau », cliquer suivant le même procédé sur le mot « Bronze »).
Nous pouvons formuler plusieurs requêtes, par exemple toutes les terres cuites se trouvant dans le musée à l’exception des figurines, ou bien tous les objets en marbre à l’exception de ceux dont la taille n’excède pas cinquante centimètres, ou encore toutes les inscriptions arabes, coufiques, démotiques, hiératiques à l’exception des inscriptions hiéroglyphiques, coptes, latines et hébraïques ainsi que toutes les anses timbrées à l’exception de celles qui ne comprennent pas de symbole, ou encore nous pouvons retrouver des objets avec des traces de dorure, et les objets en or provenant d’un site particulier etc.

2) Les recherches peuvent s’afficher sous plusieurs formes

Un chercheur n’a pas toujours besoin de consulter l’intégralité des trente-un champs que comporte la fiche, particulièrement lorsque le nombre d’objets recherchés est important. De multiples modèles de recherche s’affichant par listes sont proposés, modulables à souhait par l’auteur de la base, offrant un tableau pratique pour une visualisation rapide de l’ensemble des objets souhaités : Fig. 11 ( Exemple : Nature, Provenance de l’objet, Matériau ou bien N° d’inventaire, Description, Nature, Publications, etc.)

Fig. 11. Exemple d’un modèle de recherche présenté en liste après étude des publications.



Fig. 12. Exemple d’une fiche de sauvegarde première génération avec la même recherche que celle de la fiche 11.




Fig. 13. Exemple d’un modèle de recherche présenté en liste avant étude des publications.




B) L’évolution

En quatre années, nous noterons l’évolution considérable de cette base de sauvegarde en comparant une fiche initiale et une fiche de dernière génération (fig. 09-10) ainsi que les résultats différents obtenus avant et après étude des publications (fig. 11 et 13) et pour finir les résultats obtenus avec la même recherche sur une fiche de sauvegarde première génération et sur une fiche de la base de recherches dernière génération (fig. 11 et 12).
Cette amélioration a deux causes : la stratégie a changé car le dépouillement a vite fait apparaître de nouveaux besoins nous conduisant à élaborer toutes les bases qui viennent d'être décrites, le matériel informatique est devenu plus performant grâce à l’évolution des logiciels et au développement de la photographie numérisée, simplifiant les procédures.
Nous ajoutons quelques exemples de recherches demandées par divers doctorants et conservateurs en notant les différents résultats obtenus avec la première base de sauvegarde et avec la dernière version de la base améliorée que nous avons appelée désormais « Base Recherche ».

Objets recherchés en provenance de Théadelphie.
Base sauvegarde : 203 objets trouvés.
Base recherche : 347 objets trouvés.

Objets recherchés : Figurine.
Base sauvegarde : 2384 objets trouvés.
Base recherche : 4696 objets trouvés.

Publications :
Base sauvegarde : 23526 objets sans publication.
Base recherche : 19429 objets sans publication.
Soit 4097 publications retrouvées à ce jour.
Dans ces trois exemples, non seulement les objets retrouvent leur lieu de provenance exacte mais leur nature est précisée et sont reliés à leur publication.


Le travail de sauvegarde des fiches se termine. Cette nouvelle base de recherche est évolutive, elle est le résultat d’une fructueuse collaboration spontanée avec tous les spécialistes intéressés par ce développement, qui ont aidé à continuer dans ce sens en accomplissant un véritable travail d’équipe. Il devient nécessaire de proposer un programme toujours plus structuré avec un réseau de correspondants en relation régulière avec l’auteur de ce travail.
Une recherche systématique reste encore nécessaire. Beaucoup d’objets que nous pourrions appeler orphelins ne sont pas encore clairement définis : une recherche non exhaustive nous donne un nombre de 1177 objets de nature indéterminée et de 141 de nature incertaine. A ceci il faut ajouter les erreurs incontournables que la rapidité de la saisie jointe à certaines descriptions confuses ont pu générer.
L’étude exhaustive de certaines catégories d’objets fournira un maillon indispensable pour la compréhension d’ensembles typologiques laissés pour l’instant hors du champ de la recherche scientifique.
L’identification de la nature d’objets, jusqu’ici mal ou non interprétés, permettra un regroupement d’objets de même nature17 et/ou de même matériau18, avec une provenance donnée et une photographie correcte de chacun de ses profils19 et de leur donner une signification précise.
Grâce à l’étude des contextes, nous aurons la possibilité de reconstituer l’histoire des fouilles d’Alexandrie avec leur emplacement, ainsi que la toponymie de la ville et de ses environs.
Le chercheur aura désormais la possibilité de recenser l’ensemble des objets qui l’intéressent, alors que, jusqu’à présent, dans les livres d’inventaire, il était à la merci d’une mauvaise description de l’objet et/ou de l’absence de cliché.

Nous terminerons par ces quelques citations qui résument l’intérêt de ce travail.

Un Musée digne de sa fonction ne doit pas être seulement un magasin de curiosités et un foyer de culture pour le grand public, il doit tâcher de devenir aussi un laboratoire pour les savants, E.Breccia, Musée Gréco-Romain (1925–1931), p. 12.
[...] classer nos collections de telle façon que le visiteur eut non seulement l'impression de l'ordre et de la méthode mais aussi la vision d'un ensemble organique de documents, capables de l'éclairer sur l'histoire d'Alexandrie et de l'Egypte gréco-romaine. E. Breccia, Musée Gréco-Romain (1925–1931), p.77.

L’aide de tous les spécialistes intéressés est nécessaire pour que cette base devienne pour eux-mêmes ainsi que pour les futurs chercheurs, un outil de recherches plus complet qu’il ne l’est actuellement.
Cette base de données étant en cours de transformation en base de recherches, il s'avère nécessaire d'établir un programme de travail bien structuré qui permettrait une concertation entre l'auteur de la base et divers collaborateurs et assurerait une avancée correcte du travail.


Joëlle Carayon
Bibliothécaire, Ingénieur d'études, Traitement documentaire et bases de données

Les liens utiles en relation avec la bibliographie, les séminaires et les bases de données construites, corrigées ou bien remaniées par l'auteur.

Cf. Bibliographie Alix Barbet

Cf.Opus Décors antiques, CNRS_ENS_UMR 8546, Paris

Cf. Opus Décors antiques, CNRS-ENS_UMR 8546, Paris, la base (V. en fin de page "Base Opus Décors Antiques en invité")

Cf. Base Fer, Protohistoire celtique et Facies monnaie, base numismatique, ENS-CNRS-UMR 8546, Paris

Cf.AFPMA, CEPMR_CNRS, Paris (site_AFPMA)

Cf.AFPMA, ENS_Paris

Cf. Construction du bâti à Pompéi, CNRS_ENS_UMR 8546, Paris

Cf. Musée d'Histoire naturelle, Nîmes

Cf. 23ème séminaire AFPMA Novembre 2009

Cf. La BaseFer (dont la page de garde) a été modifiée, ne se consulte pas

Cf. La BaseMonnaie titre et image de garde changés en

Inventaire des monnaies gauloises ou Corent_mobilier

La BaseMonnaie existe sur le site ENS, mais elle ne se consulte pas.


Les séminaires et les articles publiés
dont les dernières éditions sont à paraître dans "La revue archéologique de l'Est" : RAE

Cf. XXIe Séminaire 2007, Périgueux "Traitement documentaire et bases de données"

Cf. XXIIIe Séminaire 2009, Paris "Vortex informatique et bases de données : une méthodologie raisonnée"

Cf . XXIVe Séminaire 1010, Narbonne "L'expertise des détails dans la peinture antique".


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1 Abrégé en CEA.
2 Abrégé en MGR.
3 Un rapport, rédigé par nous, sur l’état et les erreurs de numérotation des registres est en cours d’élaboration.
4 Conservateur du MGR de 1904 à 1932.
5 Conservateur du Musée Gréco-Romain de 1891 à 1903.
6 (1892-1903).
7 Conservateur du Musée Gréco-Romain de 1942 à 1949.
8 P. pour provisoire.
9 M.-D. Nenna , M. La Gloire d’Alexandrie, (1998), p. 154 , n° 91.
10 Pour chaque objet, toutes les indications inscrites sur le registre d’inventaire sont reportées individuellement sur sa fiche informatique. L’emplacement de chaque indication sur la fiche s’appelle une rubrique ou un champ.
11 La liste de valeurs est un menu déroulant évolutif, créé par l’utilisateur de la base au gré des besoins, qui s’affiche instantanément dans chaque rubrique souhaitée de toutes les fiches de la base, menu dont la principale utilité est une uniformisation des différents termes utilisés dans chaque champ. Exemple pour la rubrique « Nature » : accessoire de jeu, anse timbrée, série métrologique, etc. Ces listes de valeur simplifient la recherche, un simple clic de la souris sur la définition choisie met à la disposition visuelle du chercheur l’ensemble des objets demandés. Les champs « Provenance publication », « Mode d’acquisition », « Matériau », « Nature » et « Publication » comportent chacun une liste de valeurs évolutive.
12 La reproduction des fiches telles qu’elles apparaissent dans les figures ne permet pas de visualiser l’intégralité des renseignements fournis dans chaque champ. Chaque rubrique pendant la saisie s’adapte à la quantité des informations inscrites et s’agrandit en conséquence : elle peut donc déborder sur le champ suivant lorsque nous désirons consulter ces rubriques abondamment fournies. Dans le cadre de cet article, nous visualisons l’intégralité des champs, non l’intégralité de leur contenu.
13 Kiman : village, lieu-dit.
14 Bulletin de la Société Archéologique d’Alexandrie.
15 Michel et Alexandre Zogheb.
16 La version 6 de FileMaker Pro autorise des fichiers de seulement 2Go contre 8000 Go pour la nouvelle version 7 du même logiciel, tandis que les rubriques n’accueillent que 64 Mo pour la version 6 contre 2 Go pour la version 7. La version 6 de ce logiciel ne possède pas la capacité de grouper textes et photographies d’une base aussi importante que celle-ci ; il fallait donc créer un fichier pour les photographies lié par le numéro d’inventaire de chaque objet à un autre fichier créé pour le texte pour obtenir l’ensemble des informations. Outre le désagrément de manipulations supplémentaires pour visualiser photographie et texte qui ne pouvaient, dans ce cas, se trouver sur la même fiche, ces fichiers liés sont instables et ne présentent pas une garantie de sécurité suffisante pour une utilisation convenable d’une base de recherches.
17 Exemples : instruments musicaux, décors pariétaux, oushebtis etc.
18 Exemples : ivoire, plâtre, bronze etc.
19 Les progrès informatiques mettent désormais à la portée du chercheur un logiciel permettant de visualiser l’objet en trois dimensions.

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